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DISSIDENT IL VA SANS DIRE de Michel Vinaver

Hélène et Philippe forment un couple ordinaire; Un couple comme on en voit tant, de plus en plus. Une mère et son fils... Cernés par la tragédie du quotidien, par la vie qui s'effiloche au fil des petites et grandes souffrances, usés par la misère devenue routinière du chômage, de la solitude, du manque...

Ces deux-là s'accrochent l'un à l'autre, dansent, jouent, se déchirent, rient, mangent, se parlent et se mentent dans un subtil nuancier de vie et de suspens qui se décline en douze scènes comme autant d'instantanés en clair-obscur traversés d'éclats de violence et de tendresse.

La mise en scène et le jeu épuré permettent de redécouvrir la force d'un texte qui plus que jamais reste d'actualité.

 

Dans un espace clos qui n'a d'égal que la fermeture des personnages sur le monde, une mère et son fils tentent d'agrandir le quotidien, ou de croire celui-ci un peu plus grand. Elle voudrait que la chair de sa chair soit droite bien qu'elle n'ait pas la force de la redresser : cette figure maternelle est tout sauf dissidente. Lui, le fils étouffé par le devoir et la frustration, veut sortir de là, dans une dissidence toute programmée et vouée à l'échec puisqu'elle conserve la peur filiale de décevoir, ou de faire du mal. La pièce de Michel Vinaver est une superbe réflexion sur la passivité, sur l'impossibilité de l'indépendance humaine dans un système familial (symbolisé ici par la relation entre mère et fils) et social entièrement déterminé.

 

avec : Patricia Golberg (piano), Isabelle Tanguy, Romain Thomas

 

Co-production : théâtre Jean Vilar - Vitry-sur-Seine / la Fonderie - Le Mans /

le Petit atelier - Saint-Malo

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