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JE SUIS LE VENT de Jon Fosse / trad.

Dans ce texte de Jon Fosse, seul importe le moment présent, l'intrigue elle-même est épurée au point qu'elle en devient presque abstraite. L'ensemble paraît très simple mais l'auteur arrive à créer une tension telle entre les personnages dans un univers souvent très sombre qu'ils semblent être en attente comme suspendus à la sentence du public témoin. Jalousie, exaspération, angoisse, vide existentiel... Ce vide qui se creuse tellement entre eux dans ces silences et ce temps qui passent que le rire nous échapent par gêne peut-être ou re-connaissance.

Personnages confrontés à leur propre solitude, (pas drôle), et nous en sommes les témoins, témoins de notre propre éxistence ? Témoins de nos propres impuissances ?

 

Le flottement d’être, l’incertitude même du fait d’exister, sont au cœur du théâtre de Jon Fosse ; Deux êtres se parlent ou essaient de se parler, de converser. Souvent, l’un pose des questions à l’autre qui peine à répondre. Habitués à vivre sur scène avec des fantômes et à arpenter des landes bretonnes dénudées, nous sommes à l’aise dans le théâtre de Jon Fosse, entre vie et mort, entre Terre et ciel. Nous essayerons d'entendre dans l’instant cette injonction de l’auteur en préambule à sa pièce : “Je suis le vent” se joue sur un bateau imaginaire ou à peine suggéré. Les actions sont également imaginaires...

 

avec : Patricia Golberg (piano), Isabelle Tanguy, Anne-Marie Le Goff

 

Co-production : théâtre Jean Vilar - Vitry-sur-Seine / la Fonderie - Le Mans /

le Petit atelier - Saint-Malo

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